Ce sont des films dont on sort dérangé. Tout d’abord car ils exhument la mémoire d’un crime de masse que l’histoire a enfoui  : le génocide de 1965, qui a fait plus d’un million de victimes en Indonésie, est un événement qui n’a ému en son temps que de rares consciences. Ensuite parce que ces films ont une incidence esthétique mais aussi performative  : en levant le voile sur les responsables des massacres,...
Voir sur le site du CAIRN :
https://www.cairn.info/revue-chimeres-2016-2-page-76.htm
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Chimères n°89 - Potentialités cinémas

Dans ses analyses sur le cinéma, Gilles Deleuze s’intéresse en particulier à deux types d’image : l’image-mouvement et l’image-temps. Ce numéro parcourt le champ cinématographique pour questionner la politique des images qui l’occupe et le préoccupe : quels sont les potentiels pluriels et les formes diverses de dépassement qui existent dans le(s) cinéma(s) ? Il questionne également l’esthétisation de la politique, là où le cinéma et les images peuvent rencontrer l’aliénation, s’articuler à des formes de domination. Quelles sont les possibles implications subjectives, politiques, inconscientes, culturelles, esthétiques, conceptuelles d’un cinéma qui se crée et s’élabore en dehors des impératifs de l’industrie et du marché, selon une esthétique de la rupture, de la contestation, de l’invention d’autres rapports à la pensée, au monde et à soi ?