Rome et les ruines du contemporain : 18-20 mars 2016

par Manola Antonioli , Giulia Custodi
Depuis la fin des années quatre-vingt-dix, le collectif romain Stalker – et, plus récemment, L’Osservatorio nomade qui en dérive et qui lui est associé – font de la marche un outil d’exploration esthétique et politique de la ville et du territoire. Le terme stalker, difficilement traduisible en français et qui évoque l’idée de «  rôdeur  » ou «  traqueur  », a été emprunté au titre du film célèbre d’Andreï...
Voir sur le site du CAIRN :
https://www.cairn.info/revue-chimeres-2018-1-page-131.htm
Publié dans le numéro

Chimères n°93 - Marcher contre le marché

Les marches d’aujourd’hui peuvent être marche d’union, marche de liberté, marche des fiertés, marche silencieuse, marche blanche. Ces « marches » sont-elles autant de formes dépolitisées des manifestations d’autrefois ? Est-ce la même énergie qui met les foules séculières en mouvement que celle qui attirait les pèlerins ? La marche n’a-t-elle pas été saisie par le discours médiatique comme la plus normale des activités, à laquelle il suffit juste de trouver une motivation, la véritable étant la santé ? Les marches qui se multiplient ont une grande diversité de significations. Elles marquent souvent un désir de ralentissement du corps par rapport au fonctionnement quotidien. Elles présentent de nouvelles propositions pour prendre plaisir à être ensemble. Devant la résurgence sécularisée et dépolitisée de cette pratique on peut se questionner : qui marche ? Qui marche pour qui ? Comment marche-t-on ? Pour quelles raisons ? Il s’agira d’évaluer la puissance et les limites de ces marches. Faut-il réinventer nos façons de marcher ? Qu’ont à nous apprendre le marcheur, le promeneur, le flâneur ou celui qui déambule, vadrouille, erre ou vagabonde ? Où nous entraînent les marches collectives ?