Tiers-lieux, communautés à l’œuvre

par Manola Antonioli , Marie-Christine Bureau , Sylvie Rouxel
La multiplication de communautés qui a caractérisé l’essor d’Internet et des réseaux depuis les années 1990 s’étend désormais de l’«  économie immatérielle  » à l’invention et à la production d’objets (du monde des bits à celui des atomes, pour reprendre l’expression de Chris Anderson), à travers les méthodes et les lieux d’innovation communautaires qui caractérisent le mouvement maker et la diffusion...
Voir sur le site du CAIRN :
https://www.cairn.info/revue-chimeres-2015-3-page-129.htm
Publié dans le numéro

Chimères n°87 - Politiques de la communauté

La communauté est une production politique aux multiples facettes. L’universalisme invoqué contre le prétendu communautarisme exprime, le plus souvent, les intérêts d’une communauté dominante. Les formes contemporaines du biopouvoir passent donc par la production de communautés destinées à être exclues du droit. Elles inventent des populations réduites à quelques traits communs, des « communautés » identitaires, réputées dangereuses pour un ordre social ou moral à défendre. Des résistances à cette logique existent. Les outils technologiques actuels permettent aussi de nouvelles formes de communauté, virtuelles et dispersées. Ce numéro interroge le rapport ambivalent entre politique et communauté : les façons dont « la communauté » apparaît aujourd’hui comme un outil de contrôle politique autant que de résistance par des modes de vie et de pensée novateurs.