Publié en juin 2015

Violence latente et sentiment d’insécurité

par Guy Trastour
Le sentiment d’insécurité si fréquemment allégué et discuté par les politiques et les journalistes est dégagé au moyen de statistiques (elles-mêmes questionnées) d’actes délinquants, d’agressions contre les personnes et les biens, et d’incivilités, croisées avec des ressentis étalonnés. Pour donner un peu plus de visibilité seront ajoutés à ces statistiques, des indices matériels genre boites aux lettres...
Voir sur le site du CAIRN :
https://www.cairn.info/revue-chimeres-2015-1-page-85.htm
Publié dans le numéro

Chimères n°85 - Violences

Comment saisir des processus de violence dans la multiplicité de
leurs configurations ? Et comment les saisir de telle sorte qu’ils
n’engagent pas à la démission, mais à l’affrontement ? Celui de
la réflexion, celui de la clinique ou celui de la lutte. Ce numéro,
s’il aborde des dimensions manifestes de la violence, s’attache
moins à ses aspects spectaculaires qu’à ses processus latents,
aux formes de son euphémisation, ou du négationnisme, au
sens le plus radical, dont elle peut faire l’objet. Un numéro
construit, et en quelque sorte cristallisé, autour des formes
implicitement acceptées de violence et d’aliénation qu’il vise
à interroger, appelant à croiser les regards cliniques et ceux de
l’analyse politique, ceux de l’expérience des luttes et ceux du
terrain de recherche, pour laisser paraître aussi, à la croisée de
l’économie politique et de l’économie libidinale, les « machines
de désir » inventives et créatrices qui en sont le contrepoint
ou les lignes de résistance, les « zones à défendre » de toutes
sortes, sur lesquelles nous n’avons pas seulement à penser,
mais à tenter d’agir.