Le jeu d’échecs oppose deux adversaires aux forces égales. Mis à part le « trait », c’est-à-dire la disposition des pièces blanches et du premier coup, une totale symétrie lie les joueurs. Le problème de la partie est justement celui d’une rupture. Il faut sortir de cette parité dont le destin est forcément la nullité ; déséquilibrer le système, briser le miroir. Il suffit d’une fêlure, d’une poussière, d’une « imprécision » pour que le couple ne soit plus en balance. Steinitz préfère attendre la faute et l’exploiter dès qu’elle survient. Lasker se propose au contraire de la provoquer, ébauchant une stratégie dialectique qui prend en compte les facteurs « subjectifs ». Mais dès que le fléau s’incline légèrement, le vainqueur peut pousser jusqu’à son terme l’avantage acquis.
Publié le 3 mai 1983
03/05/1983 : Jean-Claude Polack : Echecs

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