« Gisèle et moi allons vous parler du rêve. Nous avions pris des engagements un peu inconsidérés et nous nous sommes retrouvées toutes les deux : par quel bout commencer ? Nous avons évoqué nos expériences de rêves réciproques en se demandant par quelle méthode les prendre, avec l’idée de ne pas faire de la psychanalyse, de l’interprétation.
Notre échantillonnage allait des rêves gris, rêves quelconques, banaux, un peu ennuyeux et ordinaires du genre : rêver que l’on boit si on a soif ; ou rêver que l’on fait une tâche ennuyeuse prévue pour le lendemain matin ; ou s’offrir en rêve un plaisir que la veille avait exclu. L’autre versant de cet échantillonnage de rêves que l’on commençait à partager, on l’a appelé : les grands rêves. C’est surtout Gisèle qui en parlera. Ce mot de grand avait surtout une connotation très subjective : des rêves qui ont un impact violent, qui demeurent, qui mobilisent, des rêves qui font quelque chose. » (...)
Publié le 7 décembre 1982
07/12/82 : Gisèle Donnard & Marie-Odile Suppligeau, Les rêves

Voir aussi
26/05/1981 : Félix Guattari : Transistantialités. Des objets singuliers
par
Félix Guattari

« Il ne s’agit pas du tout ici de présenter un corpus doctrinal homogène, mais d’envisager la possibilité de définir des instruments conceptuels pour saisir des ressorts inconscients qui, dans l’analyse classique, sont (...)