Publié le 16 septembre 1983

16/09/1983 : Mady Lafargue : Seul le périssable demeure

par Mady Lafargue

Peu de temps après mon retour de « Las islas encantadas », les îles enchantées, nommées ainsi par les marins espagnols, j’arrivai dans un véhicule monaplace à La Borde. Les douaniers de l’imaginaire ce jour-là, y étaient les navigateurs intrépides : Danièle S. et Olivier B. Ils décidèrent, avec le sérieux des enfants qui jouent, d’ouvrir le passage entre l’institution et ses nouveaux territoires par le truchement de mon embauche. J’y montrai les images que j’avais prises là-bas en les commentant. Les houles labordiennes, ces coups de vent de 7 à 8 Beaufort et ces calmes plats distribuèrent à chacun ce que de cela il avait pour part. Des rêves labordiens se peuplèrent de tortues géantes, d’albatros, de coulées de laves et d’iguanes. Voilà un minimum de mise en place pour faire apparaître une personne d’importance dans ce qui va suivre : j’ai nommé Marguerite. Entrée un peu bruyante, comme sa présence à la clinique. Marguerite délirait, et fort, très fort.