Publié en février 2015

Ceci n’est pas un hommage, tout au plus un témoignage

par Danielle Roulot
Jean Oury n’aurait pas aimé tous ces «  hommages à Jean Oury  ». Il n’était disciple de personne, et n’aurait pas supporté d’être grimé en «  maître  » avec des disciples s’accrochant à sa parole. Bien sûr, il nous a transmis des concepts, de Lacan surtout et ceux qu’il avait inventés, dont le «  transfert dissocié  » m’apparaît être le plus important.Ce n’est pas pour autant qu’il n’était pas une personnalité...
Voir sur le site du CAIRN :
https://www.cairn.info/revue-chimeres-2014-3-page-221.htm
Publié dans le numéro

Chimères n°84 - Avec Jean Oury

Jean Oury n’a jamais cessé de l’affirmer : dans l’abord de la folie, le plus petit détail, un simple geste ou un sourire peuvent avoir une valeur inestimable. Ce souci de l’ambiance, ces paroles qui soignent, cet humour, cette bienveillance, ces moments féconds au cours desquels une existence parfois bifurque constituent l’arrière fond sensible dont ce numéro de Chimères se veut l’écho, nourri d’expériences, de témoignages et de récits souvent placés sous le signe d’une « vraie rencontre ». Une sorte de constellation affective où les voix de plusieurs générations de patients, de « psychistes », d’artistes, d’amis proches ou de compagnons de route se mêlent pour composer un portrait multiple, polyphonique, de l’homme qui a tracé « son chemin en marchant » et a su s’adresser, avec une qualité de parole incomparable, à ce qu’il y a de plus singulier en chacun.