D’un corps à l’autre, de l’odeur à la parole

par Marie-Jeanne Gendron
J’étais jeune analyste. Je recevais Mme D depuis trois ans, elle avait quarante ans et entre autres, un symptôme en apparence banal qui ne semblait pas l’inquiéter, la perte de l’odorat et du goût depuis qu’elle était enfant. Elle l’a maintenant un peu retrouvé probablement grâce au fait d’avoir fait des liens importants. Cette dame aurait tout à fait pu être une Emma Eckstein. Mme D me permet de vous...
Voir sur le site du CAIRN :
https://www.cairn.info/revue-chimeres-2012-3-page-47.htm
Publié dans le numéro

Chimères n°78 - Soigne qui peut (la vie)

Aujourd’hui, alors que le management se fait toujours plus envahissant, et que le soin, réduit au simple traitement, vise des chaînes toujours plus courtes et des tactiques toujours plus adaptatives, le renouveau de la catégorie du soin est un signe d’espoir et peut-être de ralliement. À condition qu’il ne se réduise pas à désigner un espace d’assistance dévalorisé. Il s’agit de rendre visibles les moindres gestes d’invention du quotidien qui font que les existences trouvent consistance tenable, mais aussi d’exprimer la présence à soi et à l’autre qui seule permet de penser ce que nous faisons sur nos terrains respectifs...