Publié en mai 2012

De la sexualité chez les androïdes (Nouvelle de science-fiction)

par Stéphane Hubert
— Tu veux un café Akane  ?Leur propriétaire, une dame sexagénaire, dormait dans la pièce à côté. On pouvait entendre un léger ronflement. Elle semblait parfois respirer avec peine. C’était l’heure du pic de pollution à Tokyo et on recommandait aux personnes âgées de rester chez elles. On était en 2070 et les choses s’étaient un peu stabilisées. La pollution demeurait mais n’augmentait pas.— Non merci...
Voir sur le site du CAIRN :
https://www.cairn.info/revue-chimeres-2012-1-page-211.htm
Publié dans le numéro

Chimères n°76 - Écosophie

En 1989, dans Les trois écologies, Félix Guattari appelait « écosophie » l’articulation éthico-philosophique complexe « entre les trois registres écologiques, celui de l’environnement, celui des rapports sociaux et celui de la subjectivité humaine ». Si le déséquilibre écologique menace les équilibres vitaux sur la planète, une détérioration de plus en plus visible affecte parallèlement l’intelligence, la sensibilité, les modes de vie individuels et collectifs dans nos environnements multiples. Dans une perspective écosophique, ces deux processus ne peuvent être dissociés : c’est leur conjonction qui menace les rapports de la subjectivité humaine avec toutes les formes d’extériorité, avec toutes les manifestations du dehors (manifestations sociales, animales, végétales et techniques). L’écosophie pourrait donc se définir comme une passerelle transversaliste entre des domaines hétérogènes, comme une ouverture attentive aux mutations (politiques, philosophiques, économiques et techniques) de notre époque, comme une remise en question globale de notre vision de la biosphère, de la technosphère et de la biosphère. Dans une approche résolument transdisciplinaire, le numéro se propose de questionner les perspectives actuelles des « trois écologies », en accordant une attention particulière à la réflexion sur l’ imagination et l’esthétique environnementales et sur l’émergence progressive d’un nouveau « paradigme esthétique » écosophique.