Publié en février 2020

En guise d’éditorial

par Monique Zerbib , Quentin Vergriete
«  Pas plus qu’il ne faut confier la guerre aux seuls généraux, il ne faut laisser la psychiatrie aux seuls psychiatres. Cela est vrai parce que tout ce qui est du domaine «  psy  » est inséparable du réseau humain et solidaire nécessaire au sujet en quête d’identité  ».Folie douce, folie meurtrière, folie passagère, folie à deux, folie bergère (pour rire), folie des grandeurs, folie privée, folie furieuse,...
Voir sur le site du CAIRN :
https://www.cairn.info/revue-chimeres-2019-2-page-7.htm
Publié dans le numéro

Chimères n°95 - Folies en partage

Les mouvements de rassemblement et de coordination des clubs, des associations de patients et soignants, des groupes d’entraide mutuelle et de toutes les formes d’hospitalité de la folie, militent pour « une psychiatrie à visage humain » (Pierre Delion) et décident de passer à l’action en créant de nouveaux modes de relations dans des structures liées ou non à l’institution hospitalière. Diverses expériences locales sont à l’origine du rassemblement national et international intitulé le TRUC (Terrain de rassemblement pour l’utilité des clubs thérapeutiques). Le TRUC, dont le manifeste a été publié par Chimères en 2017, se livre à un exercice de démocratie directe lors des rencontres régulières des différents clubs constituant le collectif, dans le but de créer de nouveaux espaces de circulation, de décision et de création. Un forum annuel est organisé à tour de rôle par chaque club. De solitaires, les fous, que nous sommes tous, deviennent ainsi solidaires, dans un éveil collectif de la conscience politique et citoyenne, non seulement en France mais en Europe et dans certains pays d’Amérique du Sud en particulier.

Ce numéro nous conduit, à travers ces réalisations et les témoignages des clubs et associations, à revisiter les concepts de la psychothérapie institutionnelle et ceux de l’analyse institutionnelle.