Publié en novembre 2015

En quoi le rêve de quelques psychotiques élargit la doxa psychanalytique

par Olivier Douville
Les délires sont des cathédrales pour des cosmogonies portatives. Les rêves les mettent en formule et en lumièreCe matin-là, à l’hôpital psychiatrique ce Ville-Evrard où je travaille obstinément, un homme d’une cinquantaine d’années me prit à part et me confia le désarroi dans lequel il se trouvait plongé depuis la brusque modification de son traitement chimio*thérapeutique. Une jeune interne énergiquement...
Voir sur le site du CAIRN :
https://www.cairn.info/revue-chimeres-2015-2-page-87.htm
Publié dans le numéro

Chimères n°86 - Les paradoxes du rêve

Ce numéro déploie un éventail des différentes manières de rêver, diurne et nocturne, personnelle et collective, étatique et désirante, dans et hors des régulations marchandes et autoritaires. Des sociétés animistes, où chacun voit la vie réalisée dans une multitude d’entités invisibles douées d’autonomie, à des rapports sociétaux sous emprise financière et consumériste, que dit le rêve sur le passé, le présent et l’avenir, pour l’individu et son groupe d’appartenance ? Les auteurs décryptent les paysages infinis du rêve, leurs enchâssements diversifiés dans des organisations sociétales variées qui lui donnent des statuts mineurs ou au contraire centraux. Seront interrogées les dimensions subversives, créatrices ou également aliénantes du rêve, lorsqu’il embrigade tous et chacun dans la grandeur nationale. Le rêve est d’emblée politique et, à l’évidence, une puissance à l’affectation indéterminée. Interdits ou autorisés à rêver, qui sommes-nous ?