Esquisse d’un concerto pour la main gauche

par Bruno Heuzé
Félix Guattari fut en quelque sorte la main gauche du pianiste que Gilles Deleuze n’était pas  ; celle qui plonge dans le registre grave et convoque la terre. Ainsi, posé dans cet improbable écart, s’établit un prolifique agencement, jouant la transversalité, composant les tempos et les rythmes, brassant les styles et les matières, les manières et les temps.Si Deleuze effectue seul son montage conceptuel...
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https://www.cairn.info/revue-chimeres-2013-1-page-216.htm
Publié dans le numéro

Chimères n°79 - Chaosmose, temps pluriels

Ce numéro poursuit la prospective des pratiques transversales de Félix Guattari articulées autour de l’écosophie et du paradigme esthétique. Après le théâtre, le cinéma, la poésie, la polyphonie des modes de subjectivation sera abordée sous le signe de la pluralité de nos espaces-temps (l’intensif, le corps et les affects) qu’ils relèvent de la musique ou de nos façons d’être-ensemble et de nos vies, espaces-temps aujourd’hui modifiés par la transitivité virtuelle qui les constitue. Philosophes, artistes, thérapeutes, sociologues impliqués dans l’expression sensible d’expériences collectives, sociales, urbaines, mettront l’accent sur les pratiques de terrain, les rencontres transversales de l’éthique à l’artistique, de l’inconscient au politique qui mettent en résonance cette pluralité. L’hétérogenèse des temps, ainsi mise en situation, laisse émerger la possibilité de nouvelles réalités, de nouveaux univers incorporels selon l’expression de Guattari.