Au lendemain des élections européennes du 17 juin, le fascisme dispose en France, pour la première fois depuis un demi-siècle, d’une réelle base de masse. Il est urgent de mesurer l’importance d’un tel événement. Il y aura certes, des dispositions à prendre, des rangs à serrer, des alliances à nouer. Mais tout cela ne saurait avoir de sens que dans le cadre d’un débat approfondi sur ce qui a conduit la gauche à un échec aussi cuisant et sur la responsabilité particulière, dans cette affaire, de ces composantes intellectuelles. (...)
Cet article a été publié dans Félix Guattari, Les Années d’hiver 1980-1985, Paris, Les Prairies ordinaires, coll. Essais, 2009.