Publié en février 2015
«  Ce n’est pas un homme de 90 ans que nous enterrons aujourd’hui. C’est un jeune homme  ».Cette phrase magnifique a été rapportée par Yannick Oury-Pulliero à la foule venue rendre hommage à Jean Oury en la cathédrale de Blois, le 22 mai 2014. Elle avait été prononcée le matin même par Huguette, son épouse.J’ai rencontré Oury en 1973 lors d’un congrès de l’École freudienne à Strasbourg. J’étais un tout...
Voir sur le site du CAIRN :
https://www.cairn.info/revue-chimeres-2014-3-page-237.htm
Publié dans le numéro

Chimères n°84 - Avec Jean Oury

Jean Oury n’a jamais cessé de l’affirmer : dans l’abord de la folie, le plus petit détail, un simple geste ou un sourire peuvent avoir une valeur inestimable. Ce souci de l’ambiance, ces paroles qui soignent, cet humour, cette bienveillance, ces moments féconds au cours desquels une existence parfois bifurque constituent l’arrière fond sensible dont ce numéro de Chimères se veut l’écho, nourri d’expériences, de témoignages et de récits souvent placés sous le signe d’une « vraie rencontre ». Une sorte de constellation affective où les voix de plusieurs générations de patients, de « psychistes », d’artistes, d’amis proches ou de compagnons de route se mêlent pour composer un portrait multiple, polyphonique, de l’homme qui a tracé « son chemin en marchant » et a su s’adresser, avec une qualité de parole incomparable, à ce qu’il y a de plus singulier en chacun.