Publié en février 2021

Justement, il y a maldonne

par Marie-Jeanne Gendron-Garnier
En apparence, pour ce qui est du rythme, plus ou moins du contenu, et même de la capacité à payer les séances, rien n’a changé. Et pourtant, tout est chamboulé. Si quasi chaque génération a son lot de drames, celle-ci a sa spécificité et nécessite une écoute et une pratique tendant à s’ajuster et à se dépasser.La pandémie évolue dans un contexte dans lequel nous vivons, analystes et analysants confondus....
Voir sur le site du CAIRN :
https://www.cairn.info/revue-chimeres-2020-2-page-181.htm
Publié dans le numéro

Chimères n°97 - Virulences

Dans un contexte aussi radical, cette nouvelle séquence collective de la revue Chimères est, à partir d’une pluralité de perspectives, d’essayer d’en saisir les effets subjectifs, cliniques et politiques. Les textes, dans leurs différences de ton et d’approche, s’intéressent à l’application d’une politique de « gestion des risques » et aux effets psychiques du masque et du confinement, à ce que font des psys qui proposent leurs oreilles gratuitement dans les rues du quartier de la Goutte d’Or, et à l’accueil des exilés, aux économies morales que la crise sanitaire mobilise et à la possibilité d’inventer, contre le quadrillage de nos vie, une autre grille, labordienne celle-là, capable de mettre en mouvement la transversalité des résistances et de nouvelles affirmations désirantes et politiques. Il s’agit bien ainsi, selon les mots d’Edouard Glissant dans le Discours antillais, de prendre soin des « petits pays » plutôt que des « grands ensembles » : les petits pays entendus comme une échelle à portée de nos praxis, de nos gestes instituants, de nos répertoires intimes et collectifs, de nos révolutions et de nos rêves moléculaires.