L’ensorcellement tourbillonnaire

par Nicolas Auray
De la machine à vapeur de l’Empereur de Chine aux Machines célibataires de Carrouges, l’Histoire établit l’existence de machineries délirantes qui témoignent du rapport passionnel que l’homme à de tout temps entretenu avec la machine. D’abord faite pour le prolonger et le servir, elle a développé une existence autonome, autodéterminée. Chez Marcel Duchamp, elle devient une greffe donnant naissance à des organes jamais vus. La surmachine est désirante car elle produit des flux qui parasitent et contrecarrent l’activité productrice. Les centres de gravité que tisse le corps social s’opposent à l’intensité des turbulences que trament les innovations machiniques.
Voir sur le site du CAIRN :
https://www.cairn.info/revue-chimeres-1991-3-page-108.htm
Publié dans le numéro

Chimères n°13 - Autres terrains, autres politiques