De la machine à vapeur de l’Empereur de Chine aux Machines célibataires de Carrouges, l’Histoire établit l’existence de machineries délirantes qui témoignent du rapport passionnel que l’homme à de tout temps entretenu avec la machine. D’abord faite pour le prolonger et le servir, elle a développé une existence autonome, autodéterminée. Chez Marcel Duchamp, elle devient une greffe donnant naissance à des organes jamais vus. La surmachine est désirante car elle produit des flux qui parasitent et contrecarrent l’activité productrice. Les centres de gravité que tisse le corps social s’opposent à l’intensité des turbulences que trament les innovations machiniques.
Publié en septembre 1991
L’ensorcellement tourbillonnaire
par
Nicolas Auray
Voir sur le site du CAIRN :
https://www.cairn.info/revue-chimeres-1991-3-page-108.htm
https://www.cairn.info/revue-chimeres-1991-3-page-108.htm
Voir aussi
Hétérogenèse de l’inconscient, ou les Cartographies bien tempérées
par
Éric Alliez

Eric Alliez présente une lecture de Cartographies schizoanalytiques, le dernier livre de Félix Guattari. Il distingue d’abord trois séries d’intervention : pouvoir territorialisé, capital de savoir et auto-référence ; (...)