Publié en février 2015
J’ai rencontré Jean Oury à la fin de l’été 1965. Mes débuts à La Borde, pour un stage d’un mois. J’y suis resté, physiquement, sept ans, comme moniteur. En fait je ne suis pas sûr de l’avoir jamais quittée... étudiant pendant la semaine, moniteur pendant le week-end et les vacances. J’ai tout appris à La Borde, très peu sur les bancs de l’université.Au cours de ce premier mois, j’ai fait la connaissance...
Voir sur le site du CAIRN :
https://www.cairn.info/revue-chimeres-2014-3-page-101.htm
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Chimères n°84 - Avec Jean Oury

Jean Oury n’a jamais cessé de l’affirmer : dans l’abord de la folie, le plus petit détail, un simple geste ou un sourire peuvent avoir une valeur inestimable. Ce souci de l’ambiance, ces paroles qui soignent, cet humour, cette bienveillance, ces moments féconds au cours desquels une existence parfois bifurque constituent l’arrière fond sensible dont ce numéro de Chimères se veut l’écho, nourri d’expériences, de témoignages et de récits souvent placés sous le signe d’une « vraie rencontre ». Une sorte de constellation affective où les voix de plusieurs générations de patients, de « psychistes », d’artistes, d’amis proches ou de compagnons de route se mêlent pour composer un portrait multiple, polyphonique, de l’homme qui a tracé « son chemin en marchant » et a su s’adresser, avec une qualité de parole incomparable, à ce qu’il y a de plus singulier en chacun.