Publié en novembre 2015
Témoin éveillé de la vie psychique endormie, le rêve garde la porte qui sépare le conscient de l’inconscient. Il épouse les formes de celui-ci  : porte dérobée quand l’inconscient descend dans les profondeurs de la vie interdite en surface, espace fastueux de la vie symbolique quand le rêve dicte à un peuple les règles de son appartenance, miroir déformant de la vie quotidienne quand celle-ci est tendue...
Voir sur le site du CAIRN :
https://www.cairn.info/revue-chimeres-2015-2-page-7.htm
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Chimères n°86 - Les paradoxes du rêve

Ce numéro déploie un éventail des différentes manières de rêver, diurne et nocturne, personnelle et collective, étatique et désirante, dans et hors des régulations marchandes et autoritaires. Des sociétés animistes, où chacun voit la vie réalisée dans une multitude d’entités invisibles douées d’autonomie, à des rapports sociétaux sous emprise financière et consumériste, que dit le rêve sur le passé, le présent et l’avenir, pour l’individu et son groupe d’appartenance ? Les auteurs décryptent les paysages infinis du rêve, leurs enchâssements diversifiés dans des organisations sociétales variées qui lui donnent des statuts mineurs ou au contraire centraux. Seront interrogées les dimensions subversives, créatrices ou également aliénantes du rêve, lorsqu’il embrigade tous et chacun dans la grandeur nationale. Le rêve est d’emblée politique et, à l’évidence, une puissance à l’affectation indéterminée. Interdits ou autorisés à rêver, qui sommes-nous ?