Publié en février 2015

Lettre à mes collègues « lacano-américains »

par Zorka Domic
L’annonce de la mort de Jean Oury me surprend alors que je me promène au Jardin des plantes et qu’au cours de notre conversation, María Reggiani – qui n’imaginait pas que je l’ignorais – me fait part de la mauvaise nouvelle. Elle l’avait lue dans Le Monde du jour antérieur. Je fus envahie par un sentiment de tristesse, car nous nous étions promis, cette amie cinéaste et moi, de ne pas manquer d’assister...
Voir sur le site du CAIRN :
https://www.cairn.info/revue-chimeres-2014-3-page-60.htm
Publié dans le numéro

Chimères n°84 - Avec Jean Oury

Jean Oury n’a jamais cessé de l’affirmer : dans l’abord de la folie, le plus petit détail, un simple geste ou un sourire peuvent avoir une valeur inestimable. Ce souci de l’ambiance, ces paroles qui soignent, cet humour, cette bienveillance, ces moments féconds au cours desquels une existence parfois bifurque constituent l’arrière fond sensible dont ce numéro de Chimères se veut l’écho, nourri d’expériences, de témoignages et de récits souvent placés sous le signe d’une « vraie rencontre ». Une sorte de constellation affective où les voix de plusieurs générations de patients, de « psychistes », d’artistes, d’amis proches ou de compagnons de route se mêlent pour composer un portrait multiple, polyphonique, de l’homme qui a tracé « son chemin en marchant » et a su s’adresser, avec une qualité de parole incomparable, à ce qu’il y a de plus singulier en chacun.