Moins grecs que nous ne le croyons

par Marie-Eve Lacasse
Si Internet a permis, dans des situations nationales bloquées, d’encourager les rencontres et les prises de parole des réseaux lgbtqi malgré un risque important de contrôle policier, les réseaux sociaux, et en particulier Facebook, contraignent les utilisateurs lgbtqi à toujours plus de transparence sur leur identité de genre afin qu’elle concorde avec leur état civil. Le modèle économique de Facebook...
Voir sur le site du CAIRN :
https://www.cairn.info/revue-chimeres-2017-2-page-230.htm
Publié dans le numéro

Chimères n°92 - L’orientation sexuelle libérée ?

De plus en plus de pays adoptent des lois libéralisant les mœurs – décriminalisation de l’homosexualité, autorisation du mariage et de l’adoption pour tous. De puissants mouvements sociaux s’opposent à cette transformation, en s’arcboutant sur les restrictions dictées encore par les gouvernements. Les puissances traditionnelles tiennent à ce que l’édifice social reste fondé sur la reproduction de la famille patriarcale et continuent de tenir à l’écart, voire d’exclure, les pratiques qui en sont éloignées. Dans les pays les plus bloqués, les mobilisations féministes et LGBT sont soutenues par des financements internationaux référés à la politique onusienne, qui sont appréhendés par les gouvernements locaux comme des ingérences insupportables. Les individu-e-s se raccrochent à la psychanalyse, au mouvement LGBT, aux pratiques artistiques, à des groupes divers, pour affronter ces situations, confronter logiques subjectives et interdits objectifs, pour frayer un chemin à leurs désirs, pour explorer leurs pluralités.

Ce numéro est dédié à Danielle Sivadon, cofondatrice de la revue et ancienne rédactrice en chef qui nous a quittés le 23 novembre 2017.