Publié en février 2015

Persistance de l’image

par Joris De Bisschop
Une image persiste en moi depuis des semaines, qui remonte de temps en temps. Septembre 2009, São Paulo. Jean Oury ne voulait pas prendre de taxi. Il préférait parcourir à pied une petite côte assez pentue qui nous séparait du musée masp (Portinari, Malfatti, Cezanne, Van Gogh...). Soudain il s’est mis à pleuvoir. À São Paulo c’est comme ça, d’un seul coup. Des trombes d’eau tombent en pleine forêt...
Voir sur le site du CAIRN :
https://www.cairn.info/revue-chimeres-2014-3-page-230.htm
Publié dans le numéro

Chimères n°84 - Avec Jean Oury

Jean Oury n’a jamais cessé de l’affirmer : dans l’abord de la folie, le plus petit détail, un simple geste ou un sourire peuvent avoir une valeur inestimable. Ce souci de l’ambiance, ces paroles qui soignent, cet humour, cette bienveillance, ces moments féconds au cours desquels une existence parfois bifurque constituent l’arrière fond sensible dont ce numéro de Chimères se veut l’écho, nourri d’expériences, de témoignages et de récits souvent placés sous le signe d’une « vraie rencontre ». Une sorte de constellation affective où les voix de plusieurs générations de patients, de « psychistes », d’artistes, d’amis proches ou de compagnons de route se mêlent pour composer un portrait multiple, polyphonique, de l’homme qui a tracé « son chemin en marchant » et a su s’adresser, avec une qualité de parole incomparable, à ce qu’il y a de plus singulier en chacun.