Publié en février 2021

Peut-on confiner le tango  ? Le corps résiste…

par Charlotte Hess , Zorka Domic
Zorka Domić  : Charlotte, peux-tu nous parler de ton expérience de travail, celle d’apprendre aux gens à danser le tango  ? Depuis combien de temps fais-tu ça  ?Charlotte Hess  : Depuis l’âge de 17 ans, c’est-à‑dire vingt-­­­­quatre ans.Z. D.  : Vingt-quatre ans  ! Et tu fais ça en groupe  ? De façon individuelle  ? Comment  ?C. H.  : Je fais les deux. J’ai monté une association qui s’appelle «  Mordida de tango  »...
Voir sur le site du CAIRN :
https://www.cairn.info/revue-chimeres-2020-2-page-86.htm
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Chimères n°97 - Virulences

Dans un contexte aussi radical, cette nouvelle séquence collective de la revue Chimères est, à partir d’une pluralité de perspectives, d’essayer d’en saisir les effets subjectifs, cliniques et politiques. Les textes, dans leurs différences de ton et d’approche, s’intéressent à l’application d’une politique de « gestion des risques » et aux effets psychiques du masque et du confinement, à ce que font des psys qui proposent leurs oreilles gratuitement dans les rues du quartier de la Goutte d’Or, et à l’accueil des exilés, aux économies morales que la crise sanitaire mobilise et à la possibilité d’inventer, contre le quadrillage de nos vie, une autre grille, labordienne celle-là, capable de mettre en mouvement la transversalité des résistances et de nouvelles affirmations désirantes et politiques. Il s’agit bien ainsi, selon les mots d’Edouard Glissant dans le Discours antillais, de prendre soin des « petits pays » plutôt que des « grands ensembles » : les petits pays entendus comme une échelle à portée de nos praxis, de nos gestes instituants, de nos répertoires intimes et collectifs, de nos révolutions et de nos rêves moléculaires.