Des politiques inégalitaires et répressives se justifient aujourd’hui par une critique du soi-disant communautarisme auquel est opposé un universalisme moral et juridique ou une universalité de condition. Cet universalisme se révèle n’être, le plus souvent, que l’expression des intérêts et de l’idéologie d’une communauté particulière dominante, et invoquer l’universalité de situation ou de condition...
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https://www.cairn.info/revue-chimeres-2015-3-page-7.htm
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Chimères n°87 - Politiques de la communauté

La communauté est une production politique aux multiples facettes. L’universalisme invoqué contre le prétendu communautarisme exprime, le plus souvent, les intérêts d’une communauté dominante. Les formes contemporaines du biopouvoir passent donc par la production de communautés destinées à être exclues du droit. Elles inventent des populations réduites à quelques traits communs, des « communautés » identitaires, réputées dangereuses pour un ordre social ou moral à défendre. Des résistances à cette logique existent. Les outils technologiques actuels permettent aussi de nouvelles formes de communauté, virtuelles et dispersées. Ce numéro interroge le rapport ambivalent entre politique et communauté : les façons dont « la communauté » apparaît aujourd’hui comme un outil de contrôle politique autant que de résistance par des modes de vie et de pensée novateurs.