Publié en février 2015
Il y a deux ou trois ans j’avais dit qu’on devait avoir dans la tête des sortes de pensées sauvages, j’avais comparé ça à des oiseaux. On a des tas d’oiseaux comme ça qui piaillent... Et puis de temps en temps, il faut bien dire quelque chose, alors on en prend au piège, comme ça  ; ce que j’avais appelé les pièges du fantasme. C’est une sorte de crible, qui fait qu’on peut s’adresser à quelqu’un après...
Voir sur le site du CAIRN :
https://www.cairn.info/revue-chimeres-2014-3-page-135.htm
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Chimères n°84 - Avec Jean Oury

Jean Oury n’a jamais cessé de l’affirmer : dans l’abord de la folie, le plus petit détail, un simple geste ou un sourire peuvent avoir une valeur inestimable. Ce souci de l’ambiance, ces paroles qui soignent, cet humour, cette bienveillance, ces moments féconds au cours desquels une existence parfois bifurque constituent l’arrière fond sensible dont ce numéro de Chimères se veut l’écho, nourri d’expériences, de témoignages et de récits souvent placés sous le signe d’une « vraie rencontre ». Une sorte de constellation affective où les voix de plusieurs générations de patients, de « psychistes », d’artistes, d’amis proches ou de compagnons de route se mêlent pour composer un portrait multiple, polyphonique, de l’homme qui a tracé « son chemin en marchant » et a su s’adresser, avec une qualité de parole incomparable, à ce qu’il y a de plus singulier en chacun.