Publié en février 2021

Raoult à Marseille. Celui par qui le scandale arrive

par Philippe Pignarre
On n’a aucune raison d’être surpris si en plein milieu d’une crise comme celle que nous vivons des personnages hauts en couleur surgissent, s’imposent de manière inhabituelle et concentrent sur eux toutes les détestations et toutes les adorations. C’est bien ce qui est arrivé au professeur Raoult de l’Institut hospitalo-universitaire méditerranée infection à Marseille. Il ne s’agit pas de faire une...
Voir sur le site du CAIRN :
https://www.cairn.info/revue-chimeres-2020-2-page-62.htm
Publié dans le numéro

Chimères n°97 - Virulences

Dans un contexte aussi radical, cette nouvelle séquence collective de la revue Chimères est, à partir d’une pluralité de perspectives, d’essayer d’en saisir les effets subjectifs, cliniques et politiques. Les textes, dans leurs différences de ton et d’approche, s’intéressent à l’application d’une politique de « gestion des risques » et aux effets psychiques du masque et du confinement, à ce que font des psys qui proposent leurs oreilles gratuitement dans les rues du quartier de la Goutte d’Or, et à l’accueil des exilés, aux économies morales que la crise sanitaire mobilise et à la possibilité d’inventer, contre le quadrillage de nos vie, une autre grille, labordienne celle-là, capable de mettre en mouvement la transversalité des résistances et de nouvelles affirmations désirantes et politiques. Il s’agit bien ainsi, selon les mots d’Edouard Glissant dans le Discours antillais, de prendre soin des « petits pays » plutôt que des « grands ensembles » : les petits pays entendus comme une échelle à portée de nos praxis, de nos gestes instituants, de nos répertoires intimes et collectifs, de nos révolutions et de nos rêves moléculaires.