Publié en novembre 2015

Y a-t-il des mesures anti-rêve ?

par Guy Trastour
Rêve entendu ici au sens de rêverie. En l’occurrence il s’agit de l’érosion plus ou moins insidieuse par les devenirs sociaux des anfractuosités, saillies, du réel, auxquelles les rêveries peuvent s’accrocher. Ces attaques ne sont pas un fait récent mais leur incidence connaît des variations dans le temps.Pour le dire autrement, les rêveries sont comme ces filaments de brume qui à l’automne s’accrochent...
Voir sur le site du CAIRN :
https://www.cairn.info/revue-chimeres-2015-2-page-229.htm
Publié dans le numéro

Chimères n°86 - Les paradoxes du rêve

Ce numéro déploie un éventail des différentes manières de rêver, diurne et nocturne, personnelle et collective, étatique et désirante, dans et hors des régulations marchandes et autoritaires. Des sociétés animistes, où chacun voit la vie réalisée dans une multitude d’entités invisibles douées d’autonomie, à des rapports sociétaux sous emprise financière et consumériste, que dit le rêve sur le passé, le présent et l’avenir, pour l’individu et son groupe d’appartenance ? Les auteurs décryptent les paysages infinis du rêve, leurs enchâssements diversifiés dans des organisations sociétales variées qui lui donnent des statuts mineurs ou au contraire centraux. Seront interrogées les dimensions subversives, créatrices ou également aliénantes du rêve, lorsqu’il embrigade tous et chacun dans la grandeur nationale. Le rêve est d’emblée politique et, à l’évidence, une puissance à l’affectation indéterminée. Interdits ou autorisés à rêver, qui sommes-nous ?