Ce quatrième temps est celui de la reprise et des compositions à venir ; de nouvelles formes d’organisation, tâtonnantes, se dessinent.
Des constellations apparaissent au lieu-dit-la quincaillerie, la construction d’un paysage en devenir façonné par de fragiles tentatives de se réunir avec quelques personnes, habitantes ou familières de ce territoire mystérieux, sans aspérités visibles. Dans cette fabrique du pré de la rencontre se tient un rendez-vous hebdomadaire qui déborde l’espace où il se joue – le club de rien - inspiré des Clubs thérapeutiques, sans pour autant qu’il se situe dans un milieu spécifiquement tourné vers le soin ; développer à toute petite échelle le lien social et travailler l’ambiance d’un lieu à travers des micro-dynamiques de groupe greffées sur le dehors, l’environnement extérieur, les rumeurs de voisinage et l’accueil des usagers. A l’arrière plan de ces notes il y a aussi des tremblements et inquiétudes lointaines, des agitations et vacillements qui traversent les lieux amis. Circulation trouble par où se profile la promesse d’un réseau circulaire.
Le concert d’Headwar reste gravé dans les mémoires bien sûr comme une sorte de mini-cataclysme. Il y a la préparation du Cap sur la Cop qui traverse le lieu, au plus proche et à distance de celui-ci… et les premières rencontres avec la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, tandis que la Quincaillerie semble s’ouvrir à la construction d’amitiés et de réseaux d’alliance. Vers de nouvelles cartographies et l’invention de bricolages concrets ou au contraire sans suite, tel le projet d’un comité de soutien au bocage qui occupera le terrain sans voir le jour. Puis débutera comme par surprise un chantier colossal de désencombrement de la chambre d’eau et de remise en marche de la turbine. Et toujours il règne une part d’incertitude à l’égard de ce qui est en jeu dans ce projet sans garde-fou, doublée d’une attention grandissante au milieu de vie que nous habitons. Chaosmose du moulin des Laumes. Organisation non visible, souterraine, susceptible de libérer « les contenus latents ».
