Sur la question du Paysage chez Édouard Glissant

par Philippe Zourgane
Edouard Glissant, parlant du travail de Toni Morrison et de Frankétienne, écrit  : «  Ainsi encore, contre la convention d’un paysage-décor faussement légitimant, les œuvres apparues dans ces pays ont-elles conçu d’abord le paysage comme impliqué dans une histoire, devenant lui aussi personnage parlant  ». Ces œuvres nous permettent de comprendre la végétation comme un agent politique rejetant le rôle...
Voir sur le site du CAIRN :
https://www.cairn.info/revue-chimeres-2016-3-page-147.htm
Publié dans le numéro

Chimères n°90 - Avec Édouard Glissant

À L’INSTITUT DU TOUT MONDE, fondé par Édouard Glissant, on se souvient avec émotion de son amitié avec Félix Guattari. Ils avaient le projet d’écrire un livre ensemble. L’éloignement d’Édouard puis la mort de Félix les en ont empêchés. Quel aurait pu être le contenu de ce livre ? Comment serait-il entré en résonance avec les propos tenus par Édouard à d’autres amis, dans des entretiens dont nous publions certains ici ? Comment l’opacité de la poésie se serait-elle mariée avec la complexité des recherches schizoanalytiques ? Auraient-ils composé ensemble jazz et piano ? Comment sur d’autres terrains (Calais, champs pétroliers, Algérie) se renouvellent aujourd’hui l’horreur de l’exploitation et l’énergie de la décrire ? Dans ce numéro, comme dans le travail d’Édouard et Félix, le lecteur trouvera des exemples de dépassement de situations critiques ou cliniques vers la création.