Publié en février 2021
En 1987, Félix Guattari affirmait que cette revue devait se donner pour objet d’accueillir les individus et les groupes se revendiquant de près ou de loin de la schizo-analyse, «  sciences des chimères  ». Il ne s’agissait alors pas d’autre chose, selon lui, que de renouer avec l’inventivité première de la psychanalyse, contre une certaine prétention à la pseudo-scientificité qui s’était abattue sur...
Voir sur le site du CAIRN :
https://www.cairn.info/revue-chimeres-2020-2-page-7.htm
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Chimères n°97 - Virulences

Dans un contexte aussi radical, cette nouvelle séquence collective de la revue Chimères est, à partir d’une pluralité de perspectives, d’essayer d’en saisir les effets subjectifs, cliniques et politiques. Les textes, dans leurs différences de ton et d’approche, s’intéressent à l’application d’une politique de « gestion des risques » et aux effets psychiques du masque et du confinement, à ce que font des psys qui proposent leurs oreilles gratuitement dans les rues du quartier de la Goutte d’Or, et à l’accueil des exilés, aux économies morales que la crise sanitaire mobilise et à la possibilité d’inventer, contre le quadrillage de nos vie, une autre grille, labordienne celle-là, capable de mettre en mouvement la transversalité des résistances et de nouvelles affirmations désirantes et politiques. Il s’agit bien ainsi, selon les mots d’Edouard Glissant dans le Discours antillais, de prendre soin des « petits pays » plutôt que des « grands ensembles » : les petits pays entendus comme une échelle à portée de nos praxis, de nos gestes instituants, de nos répertoires intimes et collectifs, de nos révolutions et de nos rêves moléculaires.