Cartographier l’inconscient
https://www.cairn.info/revue-chimeres-2012-1-page-91.htm
Chimères n°76 - Écosophie
En 1989, dans Les trois écologies, Félix Guattari appelait « écosophie » l’articulation éthico-philosophique complexe « entre les trois registres écologiques, celui de l’environnement, celui des rapports sociaux et celui de la subjectivité humaine ». Si le déséquilibre écologique menace les équilibres vitaux sur la planète, une détérioration de plus en plus visible affecte parallèlement l’intelligence, la sensibilité, les modes de vie individuels et collectifs dans nos environnements multiples. Dans une perspective écosophique, ces deux processus ne peuvent être dissociés : c’est leur conjonction qui menace les rapports de la subjectivité humaine avec toutes les formes d’extériorité, avec toutes les manifestations du dehors (manifestations sociales, animales, végétales et techniques). L’écosophie pourrait donc se définir comme une passerelle transversaliste entre des domaines hétérogènes, comme une ouverture attentive aux mutations (politiques, philosophiques, économiques et techniques) de notre époque, comme une remise en question globale de notre vision de la biosphère, de la technosphère et de la biosphère. Dans une approche résolument transdisciplinaire, le numéro se propose de questionner les perspectives actuelles des « trois écologies », en accordant une attention particulière à la réflexion sur l’ imagination et l’esthétique environnementales et sur l’émergence progressive d’un nouveau « paradigme esthétique » écosophique.
Déjà la première chose qu’on peut dire, et ce n’est pas une grande découverte, c’est que l’existence ce n’est pas scientifique. L’existence, ce n’est pas quelque chose qui se produit par la science, ce n’est pas quelque chose (...)
Élodie « — Voilà, je voudrais te parler de mon bébé. Je t’avais dit d’abord qu’il fallait que je le mette dans une prison de noirs musulmans. (…) Mon enfant, je l’ai eu parce que j’avais mangé des pommes de terre pour couper (...)